Bonjour Ă tous đź‘‹
Nous sommes heureux de vous présenter le septième épisode de la toute nouvelle saison des Tutos de la Réassurance, nous allons parler de "Réassurance Vie/Non-Vie LATAM : Masterclass sur l'évaluation de l'impact des pandémies".
Ce sujet sera abordé par nos experts Arundo Re, Olivier COLLIGNON et Georges GUZMAN.
Commençons ! ⏬
[Olivier]: Je m'appelle Olivier Collignon, actuellement basé à Paris, je suis responsable de la branche des assurances de personnes, soit les assurances Vie, Santé et Accident pour l’Amérique latine et la Péninsule ibérique.
[Georges]: Bonjour, je suis Georges Guzman, souscripteur d’assurances Vie et Santé pour cette région.
[Olivier]: Dans cette courte vidéo, nous allons partager avec vous notre vision du marché de l’assurance et de la réassurance pour la branche Vie.
[Georges]: Nous verrons l’importance des facteurs socio-économiques sur la pénétration du marché de l’assurance-vie, ainsi que des impacts et des changements que nous observons au lendemain de la pandémie de COVID-19.
[Olivier]: Nous parlerons des nouvelles tendances et pour finir de notre stratégie de diversification du portefeuille à travers une synergie entre réassurance-vie et Non-Vie.
[Georges]: L’Amérique latine est un territoire fertile qui connaît une croissance accélérée, et a tendance à innover dans ses modèles commerciaux.
Il s’agit du marché d’assurance régional qui croît le plus vite au niveau mondial.
[Olivier]: Entre 2011 et 2022, le segment des assurances-vies a triplé. Au cours des cinq dernières années, le taux annuel moyen de croissance était supérieur à 11 %. Il ne représente toutefois que 2 % du marché mondial. Cependant, cette croissance soutenue et notable indique un grand potentiel de marché inexploité.
[Georges]: Un autre fait important est la rentabilité élevée du marché, mesurée par sa rentabilité financière ou rentabilité des capitaux propres d’environ 22 %, contre 8,8 % au niveau mondial.
[Olivier]: Toutefois, plusieurs défis structurels persistent, comme un marché fragmenté et des facteurs socio-économiques tels que des taux élevés d’informalité sur le marché du travail.
Pour que la région puisse réduire l’écart entre ses niveaux actuels de pénétration de l’assurance et ceux de marchés plus matures, elle devra créer des voies de croissance adaptées aux caractéristiques uniques de la région. Il existe une importante corrélation entre les leaders de l’assurance-vie et les grandes banques puisqu’ils appartiennent souvent au même conglomérat. Il existe une relation similaire entre la population bancarisée et l'accès à l’assurance.
[Georges]: À mesure que la population bancarisée et opérant dans le secteur formel augmente, les assurances deviennent de plus en plus nécessaires. Parallèlement, les assureurs recherchent la croissance et l’efficacité, ainsi que des produits capables de répondre aux demandes des populations défavorisées.
[Olivier]: Pour ce qui est de la réassurance, nous observons une certaine diversité parmi les structures de réassurance.
Si certains marchés conservent un niveau notable de cessions proportionnelles, d’autres se distinguent en privilégiant les cessions non proportionnelles, ce qui a pu entraîner une certaine inefficacité dans le contexte pandémique.
Comme il fallait s’y attendre, l’augmentation de la rentabilité de l’industrie a été impactée pendant la pandémie de COVID-19, mais la rentabilité elle-même s’est maintenue à des niveaux positifs, jusqu’en 2021. De ce fait, le marché a démontré une bonne résilience.
[Georges]: Malgré tout, les marges de 2022 sont restées inférieures aux niveaux d’avant la pandémie. L’une des raisons de cette croissance limitée de la rentabilité est l’augmentation des sinistres, une augmentation qui a eu un impact sur les prix des polices d’assurance. Une autre explication est le contexte inflationniste : par exemple, l’inflation médicale a atteint dans certains pays plus de trois fois l’indice des prix à la consommation, et a engendré
une influence significative sur la hausse des coûts des soins de santé et leur rentabilité, puisqu’elle n’a pas été entièrement répercutée sur les prix des assurances.
[Olivier]: Plus tard, au début de la pandémie, nous avons observé une demande accrue de nos partenaires pour des structures de cession proportionnelle en général et des structures de quote-part en particulier, ou des structures mixtes avec une composante stop-loss.
[Georges]: D’autre part, nous observons également une augmentation constante et soutenue de la demande de capacité pour les catastrophes naturelles, notamment dans certains pays de la région.
[Olivier]: Notre entreprise fonctionne concrètement grâce à la collaboration des équipes, à une vision globale des relations avec nos partenaires commerciaux, et des canaux d’accès aux entreprises. Cela nous permet de consolider nos relations pour que les deux parties bénéficient d’une stabilité qui module les cycles propres à chaque branche.
Ă€ bientĂ´t pour le prochain Ă©pisode đź‘‹